
Irvin Dana Beal est un activiste américain, engagé dans des causes sociales et politiques. Il est actuellement emprisonné et gravement malade du coeur. Sa peine de 10 ans de prison a débuté en 2011. Il se bat continuellement pour la légalisation du cannabis depuis le milieu des années 60. Dans une lettre datant du 2 décembre 2012 où il fait part de sa santé chancelante, on peut comprendre que la prison américaine est tout simplement entrain de tuer cet homme de 65 ans non-violent, défenseurs des droits humains.
À 16 ans, Dana Beal assiste, en s'y rendant par ses propres moyens (en auto-stop), au discours de Martin Luther King, Jr. « I Have a Dream » qui a eu lieu au Lincoln Memorial au cours de la « Marche vers Washington pour le travail et la liberté », et dans lequel le pasteur noir dénonce le racisme omniprésent aux États-Unis et annonce son espoir de voir changer ça.
Il s'est battu de tout temps contre le racisme et les lois sur la Marijuana, dénonçant les origines racistes de ces lois.
Dana organise une manifestation antifasciste à Lansing qui réunit quelques 2'000 personnes, après « I have a dream », suite à une tragédie immonde : le « Birmingham Sunday », un quadruple infanticide raciste du KKK dans une église de Birmingham. Ces terroristes racistes avaient incendié l'église Baptiste pendant l'école du dimanche.
Un internement psychiatrique arbitraire a pour finalité positive de l'épargner d'aller se faire tuer à la Guerre du Vietnam pendant une des périodes les plus meurtrière de cette sale guerre. Toute sa vie, il a critiqué la Thorazine et la Prolyxine (des médicaments psychotropes utilisés dans les hôpitaux psychiatriques), le militarisme et les guerres (dont celle du Vietnam). Il finit par s'échapper de l'asile dans lequel il était enfermé contre son gré, et arrive à New York par East Village. Il règle son statut judiciaire fin '65, grâce à des économies gagnées en travaillant les premiers temps.
Dana Beal commence à fumer régulièrement du cannabis après une rupture sentimentale, et à la fin de l'année 1966 il essaye une des drogues hallucinogènes les plus puissantes, mystérieuses, mystiques, et prisée par le milieu culturel des hippies : le LSD. Quand Dana teste ce produit, il affirme :
« Kant avait raison : tout est phénomène! » Dana Beal
Au fur et à mesure de sa consommation de LSD, il se rend compte que le dosage de ce dernier baisse et qu'un effet speedant se fait de plus en plus ressentir, les effets se rapprochent d'avantage du speed de la Ritaline que du LSD authentique, et il déclare que c'est un des effets pervers de la prohibition et du monopole de la fabrication des drogues par des organisations criminelles.
Inspiré du mouvement Provo des Pays-Bas, Dana Beal crée avec deux amis le New York Provo.
Le , un pique-nique organisé à Tompkins Square Park, en resistance à la Guerre du Vietnam, est prit d'assault par la police sous le prétexte stupide que les participants sont assis sur le gazon... Pendant les qui suivent, des émeutes éclatent, impliquant dans la confusion Hippies et résidents Portoricains. La solution du NY Provo est d'appeller à faire le tout premier « Smoke-In » à Tompkins Square Park (NY). C'est pendant un concert de Greateful Dead que les premiers joints gratuits tournent et une vague de paix et d'amour envahit le parc au coeur d'une tranche violente de l'histoire de New York...
Au Q.G. du NY Provo (situé dans un local offert par le journal indépendant « The East Village Other » sur l'avenue A), une inscription visible de l'extérieur et écrite par Dana sur la fenêtre indique les mots « PSYCHEDELIC REVOLUTION ». Les Provo de N.Y. organisent des marches et des smoke-ins dans East Village à chaque arrestation concernant la possession, le trafic, l'usage, la cession (etc...) de cannabis. Tout le quartier participe, physiquement ou par de simples gestes, comme de lancer des fleurs par les fenêtres (parfois hélas avec les pots...), en signe de "soutien".
Dana se fait arrêter fin Août, piégé par John Henry, un policier en civil qui lui avait promis, en échange d'un dépannage de quelques acides, de le fournir régulièrement en LSD. Il tombe pour la première fois dans les mailles de la Guerre aux Drogues et découvre la mythomanie policière. Ils tentent de le charger au maximum avec des accusations fausses de vente de cannabis, mais il ne fera que de prison.
À New York, Dana est porté par une foule en délire le jour se sa libération payée par « the Community Bail Fund ». Direction le 100, Center Street, le bureau de NY Provo...
Premier quart d'heure de gloire!
Une photo d'époque montre un jeunôt souriant, chevelu, idéaliste, porté par la force populaire de centaines de hippies, et par l'euphorie de voir justice rendue : la liberté pour ce militant de la cause chanvresque.
Levitate the Pentagon
Les Provos fournissent environ 2kgs de cannabis pour ambiancer l'opération Non-Violente « Levitate the Pentagon » organisée par le Comité de Mobilisation National pour Arrêter la Guerre du Vietnam, ou plus brièvement « the Mobe ». Une marche anti-guerre ponctuelle réunit 70'000 participants le , première manifestation bisannuelle fusionnant le principe de protestation avec la fantaisie contre-culturelle, et poussant la désobéissance civile à un niveau de confrontation encore jamais égalé.
Quelques mois plus tard, un magasin gratuit « Free Store » ouvre sur l'initiative de Dana entre la rue Bowery et la 2e avenue, à New York. Et en décembre de cette année, la police effectue un raid sur ce magasin et Dana est accusé à tort de revente de cannabis. Il se sauve et s'exile pour échapper à l'injustice d'un procès à charge et la perspective d'un second séjour en taule. Le jour où les flics viennent le chercher, il réussit à se faufiler à travers une clôture par un trou étroit.
Cette année le roi de la propagande mensongère instigateur de la Guerre aux Drogues, le fasciste Harry J. Anslinger, prend sa retraite et le FBN monstre de mensonges et de désinformation criminelle, meurt avec lui. Ce dernier n'est pas exhumé pour autant et ressuscite en BNDD qui est devenu en 73, la DEA.
Dana rejoint les dizaines de jeunes en clandestinité volontaire en janvier 1968, quand il s'échappe au Mexique, puis au Canada. Il assiste à la télévision aux émeutes du , en marge de la « Democratic National Convention », à Chicago.
Chicago'68
Le « Festival of Life », originellement organisé par les Yippies, avait été interdit par la mairie de Chicago, et seul le groupe MC5 avait osé venir jouer (excepté quelques auteurs compositeurs téméraires dont Neil Young qui n'avait finalement pas joué, ou Phil Ochs, qui stoppa sa carrière après 1970 et devint dépendant à l'alcool, fortement ébranlé par la violence de cet événement) et avait réalisé la performace interminable de 8 heures de concert, interrompue par les affrontements tristement célèbres. Selon Dennis Thompson (batteur de MC5) le groupe Country Joe and The Fish avait également été de la partie.
Après ces émeutes eut lieu le fameux procès « Chicago Seven » qui propulsa Abbie et Jerry sous les feux des projecteurs : Les Yippies Abbie Hoffman, Jerry Rubin, Lee Weiner, et 5 autres manifestants avaient été arrêtés et accusés de « conspiration en vue d'incitation à l'émeute ». D'autres Yippies, Stew Albert, Wolfe Lowenthal, Brad Fox, Robin Palmer, et 14 autres manifestants n'étaient pour la justice que des « co-conspirationnistes d'incitation à l'émeute, non accusés »...
Hallucinogènes
Dana Beal, après quelques expérimentations personnelles de diverses drogues hallucinogènes, devient un des maillons durs dans la promotion de l'utilisation de l'ibogaïne comme produit de substitution aux opiacés dans le cadre d'un sevrage. Ces vertus ont toujours été largement exploitées à ces fins, et des articles scientifiques récents viennent aujourd'hui corroborer ces propriétés désintoxiquantes, études cliniques à l'appui. On sait par exemple que l'ibogaïne peut remplacer la méthadone dans un sevrage de produits opiacés, et qu'utilisée sur des malades atteints de l'hépatite C de longue date, elle fait baisser leur charge virale.
Dans un centre communautaire de Vancouver (Canada), Dana lit un article du journal Esquire sur Allen Ginsberg, poète Américain Juif et homosexuel, et Timothy Leary, écrivain convaincu des bienfaits de l'utilisation des drogues hallucinogènes et plus particulièrement du LSD 25, l'enfant terrible d'Albert Hoffman, dans des buts psychiatriques et spirituels. Par exemple, soigner l'alcoolisme, la propension au crime, etc...
Après lecture, Dana Beal se dit que l'idée de soigner la dépendance à l'héroïne, à l'aide de drogues hallucinogènes, avait du être là pendant des années dans son esprit, prête à remonter en surface et se révéler...
Tout ce petit monde restait bien conscient qu'au cours d'une désintoxication d'opiacés à l'aide d'hallucinogènes, la question du manque physique se posait toujours. Mais on allait découvrir plus tard qu'avec l'Ibogaïne, produit plus puissant et différent du LSD et des hallucinogènes classiques, le souci du manque physique était réglé.
Weather Underground
Dana rejoint un mouvement politique radical, anarchiste, underground, antifasciste, anti-impérialiste, le « Weather Underground », initié par Pat Small et Jerry Rubin. Cette organisation classée par le FBI comme terrorriste, était un lobby par l'action directe, et pour les plus violentes, par des opérations visant à détruire des immeubles (vides) officiels. Cela afin d'attirer l'attention sur des questions sociales, politiques et militaires : les relations entre université et armée, la répression étatique sur les organisations des Black Panthers et l'American Indian Movement, etc...
Dana retourne aux USA sous une fausse identité canadienne, et s'installe dans le Wisconsin, à Milwaukee. Sur place, inspiré par William Burrough, il publie un manifeste psychédélique : « Right on, Culture Freaks ».
Il intègre le « White Panther Party » (WPP), mouvement politique antifasciste qui s'occupe de la révolution culturelle, créé par Lawrence Plamondon en réponse à une intervention dans laquelle Huey P. Newton co-fondateur du Black Panther Party (BPP), demandait comment les blancs pouvaient aider le BPP, et suggérait de faire un WPP.
En Septembre 1969, Dana est nommé Maréchal du WPP lors d'un voyage à Ann Arbor.
Le WPP fusionne avec le Youth International Party quelques mois plus tard. Dana, en tant qu'ancien Maréchal, est directement l'un des quatre ou cinq représentants du Youth International Party. A cette époque, le Ann Arbor Folks tente de sortir John Sinclair de prison où il a été jeté pour deux joints.

Le Youth International Party
Les Yippies, ou « Youth International Party », étaient les membres d'un groupe politico-activiste anti-autoritaire d'extrême-gauche créé le 31 décembre 1967 à New York par Abbie & Anita Hoffman, Jerry Rubin, Nancy Kurshan et Paul Krassner. Tout comme les Hippies, leurs tenues étaient colorées et fantaisistes, lors des manifestations ils se maquillaient volontiers avec des couleur vives comme les clowns, pour éviter l'identification et le fichage policier.
Le mouvement Yippie faisait partie de la « Coalition of anti-Vietnam War » qui organisait des occupations massives à Washington par exemple pour bloquer les mouvements (transports) du gouvernement américain.
Ils firent fermer Disneyland le et envahirent l'Île de Tom Sawyer, capturèrent Castle Rock et y plantèrent un drapeau VietCong ; ils présentèrent un cochon aux présidentielles de 1968, ainsi que le candidat "Nobody" à celles de 1976, avec comme slogan "Nobody's perfect" ; Betty "Zaria" Andrew déposa sa candidature aux municipales de Vancouver avec comme promesse de campagne "d'abroger toutes les lois y compris celle de la gravité, comme ça tout le monde pourra planer" ; l'entartage de politiciens faisait aussi partie de leurs habitudes... - Noël Godin avant l'heure!...
Les Yippies avaient opté pour les performances, le spectacle, l'humour comme armes.
Quelques autres exemples carabinés ici.
Ce mouvement compta parmi ses membres les plus éminents, des personnalités telles que Ed Rosenthal, John Waters, John Sinclair, etc...
Fait marquant : Le , des étudiants de Kent State, Ohio, manifestent contre l'invasion du Cambodge par les USA, et se font tirer dessus par la police. Ils meurent à l'hôpital de Ravena, Ohio, le même hôpital qui a vu naître Dana Beal. En réponse à cet événement, les Yippies envahissent Blaine, Washington le . C'est là l'une de leurs réappropriation temporaire de l'espace public, d'autres villes ont été envahies dans le même esprit.
Le est organisé avec la collaboration de Dana Beal et de Tom Forcade, un énorme smoke-in à Washington D.C. Dana et Tom ajoutent aux mots d'ordres le thème de l'héroïne acheminée aux USA depuis le Vietnam par la CIA et la mafia. Le même jour, dans la même ville, a lieu une autre manifestation nationale, officielle, et chère à Nixon : le « Honor America Day » avec Billy Graham et Bob Hope. Quatre mille personnes ont marché en marge du Honor Day, dérangeant quelque peu les officiels.
Après ça et ayant eu vent de la responsabilité de Dana Beal pour la contre-manif, les autorités américaines se sont souvenues soudain qu'un mandat d'arrêt existait contre lui...
Dana se fait arrêter en Juillet 1971 à Madison, Wisconsin (USA), et fait un an de prison, dans laquelle il dispose de sa propre machine à écrire.
En Septembre, 2'000 personnes font un smoke-in de solidarité devant la prison.
Second quart d'heure de gloire de Dana Beal!
Le même mois a lieu le 1er « Annual Marijuana Harvest Festival ».
Plusieurs événements marquants cette année.
Tom Forcade crée le journal indépendant underground « The Yipster Times » avec l'aide de Dana.
Une division du mouvement Yippie a lieu : il y a désormais les Yippies et les Zippies. En fait c'est une sous-division, puisque les Yippies partagent les valeurs des Hippies, mais avec d'avantage d'engagement politique que leurs camarades. Et contrairement au mot Hippie inventé par les médias et porté passivement par le mouvement, le nom du groupe de ces activistes babas est choisi par les initiateurs du mouvement le .
Été 1972, Dana est libéré avant la Democratic Convention (DemCon). Il part à Miami où il aide Tom Forcade à mener à bien la manifestation locale contre l'événement, avec Pat Small, Aron Kay, les Yippies (Abbie Hoffman, Jerry Rubin), les Zippies (Tom Forcade, des anciens de l'équipe d'Ann Arbor dissoute quand Sinclair a été relâché, d'anciens White Panthers) etc...
Quelques heures avant la nomination de George McGovern, candidat du Parti Démocrate contre Nixon aux présidentielles étasuniennes de 1972, Dana Beal est une des têtes pensantes de l'action directe visant à mettre à mal McGovern en public, sur des questions embarrassantes à propos de la politique du pays. En direct et en première partie de soirée, ils coincent le candidat et lui font confirmer la collaboration active de CIA avec le régime de Saigon, dans l'acheminement de l'héroïne en provenance du Vietnam vers les USA. Enfin, Dana pose une question à son interlocuteur, question que le politicien, ne pouvant que répondre par un aveu d'impuissance, choisira d'éluder habilement.
« Comment peut-on protéger 26 millions d'américains qui fument de l'herbe de toute cette héroïne quand on ne "contrôle" même pas l'herbe comme on "contrôle" l'alcool, par la légalisation et la vente au comptoir ? » Dana Beal
Mais cette intervention divise encore d'avantage les activistes : Pour les Pro-Dém. et les sympathisants - dont Abbie Hoffman, qui avait opté pour la stratégie des caresses dans le sens du poil pour les Démocrates, faisait partie - cette provocation est carrément inutile, gratuite et nuit au mouvement.
Dana retourne à New York et emménage successivement dans un appartement en sous-sol sur East 3rd Street, puis au 9, Bleeker Street, qui abrite encore aujourd'hui le Yippie Museum. Depuis cet appartement, il monte des manifestations contre l'Église de l'Unification (The Unification Church), contre Roy M. Cohn et John Mitchell, et organise de nombreux rassemblements anti-guerre dont certains tournent à l'émeute.
A partir ce cette année, c'est la DEA qui vient remplacer le BNDD dans son travail de ségrégation sur les citoyens déviants : la Guerre aux Drogues, BNDD qui avait prit le relai de l'organisation politico-mafieuse de Harry J. Anslinger, le FBN.
Abbie Hoffman se fait condamner pour vente de cocaïne, et la branche des Zippies prend le relai dans la lutte. Les actions qui suivent sont nombreuses, en dehors des smoke-ins. Ils remettent notamment en cause les conclusions officielles de l'assassinat de J.F. Kennedy, accusant Richard Nixon du meurtre, publiant des documents sur Howard Hunt et Frank Sturgis, théorie probable d'un second tireur longtemps étudiée par le « Yippster Times » en étroite collaboration avec l'organisation « House Committee on Assassinations ».
Dana Beal travaille dur pour le Yipster Times.
Dana s'envole pour Washington dans l'intention de se rendre à une conférence psychédélique des Yippies à Spokane, avec en poche une histoire mieux ficelée sur le meurtre de JFK, et la preuve d'un fait nouveau : la présence de Richard Nixon à Dallas quelques heures avant l'assassinat. Dans l'avion, Dana se place aux côté de la personne qui lui paraît la plus délabrée : une jeune fille. Il lui montre le dossier sur JFK. Le destin aidant, elle lui révèle être la fille d'un garde côtier, envoyée à Spokane pour décrocher, étant totalement addict au smack. Elle lui fait remarquer certains détails qui lui avaient échappé...
La conférence de Spokane tourne à l'expérimentation collective psychédélique. Le produit nouveau est l'ALD-52, un dérivé du LSD plus hallucinogène, autre trouvaille d'Albert Hoffman. Robert Goutarel, le pionnier des recherches concernant l'Ibogaïne, affirme que l'ALD-52 se rapproche d'avantage de l'Ibogaïne que le LSD lui-même. Des visions spirituelles plus limpides que celles, confuses, du LSD, posent question à Dana.
De retour à New York, il va consulter Howard Lotsof. Ce dernier lui confirme qu'avec l'Ibogaïne, ses visions auraient été encore plus précises et révélatrices.
La prise collective d'ALD s'avère porter des fruits : Ben Masel et les autres membres des Yippies changent la ligne politique de leur organisation.
Tom Forcade qui faisait aussi partie de l'« Underground Press Syndicate » fonde cette année le magazine « HIGH TIMES » qui, à son summum, a grimpé jusque 4 millions de lecteurs!
Dana Beal se fait arrêter à Atlanta, il a été balancé.
L'année de l'élection de Jimmy Carter aux présidentielles des USA, le mouvement des Yippies, depuis la conférence de Spokane (1974), qui a généré une forme d'évolution spirituelle plus sage qu'à l'ordinaire, adopte une stratégie plus défensive, moins agressive.
Dana se fait arrêter pour piratage du téléphone par blue box, et est relaxé au procès, démontrant qu'il est victime d'un acharnement gouvernemental.
Tom Forcade tente par la force de faire un film sur la tournée de Janvier'78 des Sex Pistols aux USA. Les techniques de pression utilisées par Tom, selon Noel E. Monk et Jimmy Gutterman (« 12 Days on the Road: the Sex Pistols and America »), pour faire accepter au groupe le privilège de documenter officiellement la tournée, ont comme résultat une hostilité farouche du groupe à son égard. En Novembre, fortement déprimé par d'intriguantes ambitions de certains de ses subalternes, Tom apprend la mort de son ami Jack "O'Lantern" Coombs dans un accident d'avion. Egalement acculé par la DEA, Tom Forcade se suicide dans son appartement de Greenwich Village, et laisse derrière lui, le , de nombreuses années d'activisme, et autant de camarades.
Le même week-end, Harvey Milk se fait assassiner, Jim Jones et 918 personnes dont une majorité (909) d'habitants de la secte de Jonestown en Guyane (« Peoples Temple Agricultural Project » ou le « Temple du Peuple ») meurent par absorption de cyanure dans ce qui est considéré comme un suicide collectif par la majorité de l'opinion, et qui est resté jusqu'au la plus grande perte humaine de civils, non-due à une catastrophe naturelle.
Le Yipster Times
Le Yipster TIMES, avait été créé en 72 par Tom Forcade et Dana Beal, et était depuis toujours autofinancé par le Youth International Party ainsi que par divers soutiens solidaires. Jamais ce papier underground et indépendant n'avait été considéré comme un vrai journal par les gens de HIGH TIMES (l'autre journal créé par Tom, qui a eu beaucoup plus de succès), eux voyaient plutôt ça comme un simple tract, publication politique du parti. Tom étant le dernier maillon qui liait HIGH TIMES aux YIPSTER TIMES, quand il décèda les gérant du petit journal, dont Dana, devinrent automatiquement des étrangers, une étincelle de motivation s'était éteinte.
Plusieurs effets pervers de la prohibition avaient fait leur apparition tout le long de ces années chaotiques : l'héroïne avait été en montée de consommation durant les années 70, et prit un coup d'accélérateur à la fin de la décade. Pendant que le Shah d'Iran était entrain de se faire soigneusement carotter par les USA, des paysans choisirent de planter du pavot plutôt que de crever, aidés très officieusement par la CIA et son acolyte la SAVAK (police secrète en Iran) bien consciencieuses, qui leur achetaient leurs productions pour des bouchée de pain, et se chargeaient de l'exportation vers les USA, où de plus en plus de monde devenait addict.
Pour survivre tout en assurant sa consommation, l'usager occidental était plus ou moins obligé de vendre également, d'accrocher de nouvelles personnes au produit histoire de renouveller sa clientèle. Les usagers n'étant pas du tout informés, l'héroïne étant pure, bon marché, le taux d'overdoses explosa.
Quand en parallèle, des statistiques annonçaient une baisse légère de la consommation de cannabis , les partisans de la guerre anti-marijuana se jetaient alors sur ce détail, pour jurer sur tous leurs saints, que tous les articles pseudo-scientifiques sur les dangers du cannabis parus avant la baisse, avaient porté leurs fruits ; et ils oubliaient stratégiquement de montrer la partie essentielle de la réalité : l'augmentation voisine, exponentielle, de la consommation de cocaïne et d'héroïne, vraies raison de l'abandon de l'herbe pour beaucoup d'usagers qui ne pouvaient pas se payer les deux. La guerre anti-marijuana servait donc, et sert d'ailleurs encore aujourd'hui, de paravent pour détourner l'attention de l'opinion publique, branchée sur les opérations anti-cannabis médiatisées et des politiciens ou des flics qui brandissent des résultats soi disant positifs en prétendant que c'est grâce à la guerre aux drogues.
De plus en plus d'usagers de drogues dures, dans les milieux desquels il était courant de considérer les simples fumeurs de cannabis comme des "petits joueurs", et les activistes comme des idéalistes aux poches pleines, abandonnaient leurs scrupules au coin de la rue, et se permettaient des choses comme de tenter d'arnaquer des amateurs de cannabis, ce afin de se procurer de l'argent rapidement pour s'acheter des doses. Se montaient alors logiquement des réseaux d'arnaques entre des consommateurs qui étaient tous aussi des dealers, et dont les clients finissaient inévitablement par dealer par survie, s'ils voulaient continuer de consommer. S'ils consommaient trop de poudre, ils ne pouvaient plus payer le reste comptant, et comme ils craignaient leur hiérarchie souvent violente, ils montaient d'autres coups de trafalgar pour trouver de grosses sommes dans des situations d'urgence qui se répétaient. Le cercle vicieux des dettes et de l'argent facile, dont les victimes collatérales étaient souvent des activistes, s'installait tranquillement pour le plus grand bonheur de ceux placés tout en haut de cette pyramide malsaine.
Les Yippies ouvrent un local à côté du Yippie Museum, au 10, Bleeker Street (NY), le Studio 10. Il a un succès instantané : cinq concerts par nuit pour trois dollars, cannabis gratuit au bar... Expérience courte : il du fermer deux ans plus tard.
Cette année, Dana aide à l'organisation du festival « Rock Against Racism » à Central Park de New York. Ils créent la branche Nord-Américaine de RAR, un mouvement né en Grande Bretagne trois ans plus tôt.
Dana fait face à l'automne de 1979, avec 19 camarades, à des accusations de complot cannabique, à Omaha dans le Nebraska. Il est accusé d'avoir livré une tonne de cannabis, course que selon lui il n'a pas faite. Les écoutes téléphoniques dont il avait été victime étant illégales, il sera à nouveau relaxé.
La Marche Mondiale du Cannabis
Depuis le début des années 60 à New York, Dana Beal s'implique dans l'organisation de nombreux événements cannabiques : des smoke-ins, des marches pour la légalisation, entre autres manifs politiques anti-guerre... Il a continué tout au long de sa vie à organiser ce genre de marches, dont la « Million Marijuana March » (MMM, maman de la Marche Mondiale du Cannabis - MMC) chaque premier samedi de Mai à New York.
Il vit son travail se concrétiser internationalement en 1999 avec l'explosion mondiale de la MMM, dont Dana est toujours resté le principal organisateur centralisé.
La Marche Mondiale du Cannabis s'effectue aujourd'hui dans des centaines de villes partout dans le monde!
« Avec ce joint que j'ai donné à Dana, j'en ai fait un monstre! » L.J. Weberman
A Toronto, un des événements nés de ce mouvement accueillit pas moins de vingt mille personnes, manifestation dirigée par Marc Emery [emprisonné au moment où ces lignes sont rédigées, Marc Emery a été piégé par la DEA en collaboration avec son gouvernement cireur de godasses étasuniennes, le Canada qui l'a détenu de 2005 à 2010, en lui faisant miroiter le possible évitement de son extradition, puis déporté aux USA en 2010 où il a pris 5 ans ferme pour vente de graines de cannabis], une figure canadienne de la lutte des libertés et une autre victime de la Guerre aux Drogues.
A Londres, GB, la GMM atteint pas moins de cent mille personnes!
En Russie, la répression contre le mouvement est la plus forte au monde. Plus de 15 événements ont été chargés et stoppés violemment par la police russe.
En août, le YIP est aux manifestations de la Democratic Convention, à New York, mais malgré une de ses meilleures prestations, les journaux locaux VOICE et SOHO WEEKLY NEWS boudent leur présence.
Quelques mois plus tôt, SOHO avait publié une couverture montrant une fille entrain de sniffer de la poudre, sous le titre "MAINTENANT L'HÉROÏNE (NOW HEROIN)". Dana Beal avait contacté Paul Slanky, le directeur de SOHO, par téléhone. Ce dernier l'avait envoyé paître en lui suggérant d'écrire une lettre de protestation au journal, ce qu'il fit. Cette dernière fut ignorée.
Devant l'obstination de Slanky et John Friedman (rédacteur en chef) à se moquer de l'impact conséquent que ce genre de littérature a sur la consommation de drogues dures, et étant énervé à cause d'une sorte de "guerre des pétards" lancée par la scène SOHO un mois et demi plus tôt (la porte du Yippie Museum au 9 Bleeker Street avait été défoncée par un M-80), Dana prend la mouche. Il avait eu vent par des clients du STUDIO 10, d'un business d'héro tenu par Marcia Resnick, une photographe de SOHO, directement dans les bureaux du journal par la porte arrière. Il se saisit d'un très gros pétard, un M-60, et grimpe sur son vélo, puis roule en direction des bureaux.
Sur place il demande à parler à quelqu'un, mais on refuse de le recevoir, Dana allume alors le pétard et s'en va tranquillement. Cet incident avait provoqué suffisamment de chaos pour que SOHO stoppe la production de la journée. Des employé-e-s du journal avaient été blessés.
Avec Ed Koch comme avocat, le journal contre-attaque par un procès. Dana Beal, défendu par William Kunstler, écope de de prison ferme à Rikers Island.
Le , il donne mille cinq cents dollars à Howard Lotsof pour la recherche sur l'utilisation de l'ibogaïne en cure de désintoxication des opiacés.
Cannabis vs. Héroïne
Depuis toujours, un immense ravin existe entre les drogues considérées comme douces, et celles considérées comme dures, avec tout le côté glauque qu'elles se trimballent.
Par exemple, dans les années 80, le professeur Ansley Hamid avait étudié les effets du passage de la consommation de cannabis, à la consommation de crack (cocaïne) sur des communauté de Jamaïcains usagers de drogues (UD) à New York, et démontré que la consommation de cannabis laissait financièrement libre l'usager, lui permettant d'économiser, d'investir par exemple dans une entreprise, un restaurant, tandis que l'arrivée du crack dans une communauté était généralement désastreuse : les UD s'entre-déchiraient, se ruinaient, le produit ne faisant réellement vivre que quelques sujets situés tout en haut de la pyramide.
Dana Beal et les activistes du mouvement pro-cannabis aux USA, défendaient le modèle hollandais : séparation des actions politiques concernant le cannabis de celles concernant les autres drogues ; ouverture d'esprit très large sur le cannabis, assez fermé pour les drogues dures, avec une exception néanmoins pour l'ibogaïne.
Au sein du journal de feu Tom Forcade, HIGH TIMES, un changement de ligne éditoriale se fit sentir, un traitement ambitieux contre l'addiction à l'héroïne, véritable aspirateur à fric pour un UD, était à l'étude et la raison de ce soudain intérêt était, peut-être, le nouveau patron du magazine, D.A. Latimer, connu pour son alcoolisme, et son amour de l'opium ; peut-être... Les titres de presse branchés (SOHO WEEKLY NEWS, VOICE, HIGH TIMES) commençaient à montrer des couvertures plus osées, à publier des article plus tendancieux, et participaient ainsi activement à ce phénomène. Beaucoup d'éléments de la nouvelle vague branchée suivaient le mouvement suggéré par ces médias, et souhaitaient finir de se distinguer totalement du mouvement pro-cannabis, qui était devenu trop ringard pour eux. Pour cela ils revendiquaient l'utilisation de la poudre, laissant l'herbe en désuétude, gardant ça comme plan de secours pour se faire de l'argent facile, à la rigueur...
La DEA enregistra une baisse des arrestations liées à l'héroïne au cours de l'année pour le Nord-Est des États-Unis (New York, Maine, Delaware, Newark, Boston, Philadelphie...), nombre très inférieur à la moyenne du pays, selon Peter Besinger, directeur de l'agence de contrôle des stupéfiants (la DEA toujours). Les moyens aloués à cette agence étaient pourtant disproportionnés. Le fait est que l'agence gouvernementale de lutte anti-drogues s'était concentré surtout sur le cannabis en opérations ponctuelles, et le résultat de cette politique policière stratégique avait été une explosion de la consommation d'héroïne, explosion qui se répétait à chaque augmentation de la répression sur le cannabis.
Un fait gravissime était le manque d'information des consommateurs sur la Réduction des Risques lors de consommation de drogues, notamment en injection ; ces infos auraient de toutes façons certainement été ignorées par les fumeurs, conditionnés pour rejeter tout ce qui concernait ces drogues qui les fascinaient tout de même beaucoup, mais les effrayait encore plus. Les personnes provenant du mouvement Hippie qui se tournaient vers la came avaient gardé pour la plupart certaines valeurs Hippies, comme celles de la confiance facile, du partage et de la familiarité avec tout le monde ; valeurs en soi tout à fait positives si on octroie la possibilité de diversification des consommations de drogues, et les autres galéniques plus risquées que le partage de joints.
Tout le monde, et même encore aujourd'hui, avait coutume de se passer les joints de mains en mains, et de bouches en bouches, sans trop se soucier des maladies graves transmissibles par la salive, le sang. Or il est clair que le rituel de partage de joints ne convient pas à la consommation d'héroïne en injection. Et, chose inimaginable aujourd'hui mis à part dans certains milieux extrêmes, on vit des jeunes se passer des seringues comme ils se passaient les pétards, et sans se douter une seule seconde qu'ils souillaient dangereusement leurs veines. L'arrivée de l'héroïne dans ce milieu pouvait être comparée à la distribution de couvertures infectées par le virus de la variole aux Sioux, sous couvert de charité.
HIGH TIMES jouait déjà un rôle prépondérant dans le marché des drogues douces, et s'autorisait à en faire la promotion de différentes façons, ouvertes ou pas. Jamais le journal n'avait pourtant franchi le pas en risquant de promotionner l'héroïne comme le cannabis, ce qui n'était pas vrai pour la cocaïne : Tom Forcade et Peter Bourne avaient usé de leur influence pour que le journal fasse une exception. Pour l'héroïne la tendance s'inversa, et les auteurs durent s'adapter à une montée de l'acceptation du smack par leurs lecteurs. Le message général a faire passer était qu'on pouvait en consommer sans devenir addict. Certains petits malins allaient même jusqu'à révéler où trouver le meilleur produit et le mode d'emploi pour le consommer...
Dans cette presse empoisonnée, pas un mot sur la Réduction des Risques, l'importance des seringues stériles, les risques d'hépatite, etc... Le Sida n'avait pas encore été découvert, mais ces titres de presse, et les stratégies d'action de la DEA avaient clairement été à l'épicentre du démarrage des épidémies de VIH.
On peut légitimement se demander si cette situation n'était pratique pour certains notables eux-mêmes dealers grossistes ou détaillants, qui pouvaient ainsi s'assurer un renouvellement permanent de la clientèle.
Dana est emprisonné pour cinq livres (deux kilos deux environ) de résine de cannabis, une vengeance en provenance du parti politique écolo Les Verts, version US (The Greens).
Il rejoint l'association Act-Up qui milite pour les droits des malades du sida, pendant sa période de probation. Cependant, il est désormais grillé par Les Verts, et Act-Up ne l'intégre pas dans la branche de sa spécialité, le cannabis thérapeutique.
Dana accepte d'apporter du cannabis thérapeutique à des patients au beau milieu d'une période de pénurie extrême. A l'aéroport de LaGuardia, en partance pour Boston, il se fait arrêter le . William Kunstler réussit à ce qu'il ne fasse que cette fois.
En prison, Dana écrit la première partie du livre « The Ibogaine Story: Report on the Staten Island Project ».
Dana Beal se lance plus avant dans la distribution gratuite de cannabis thérapeutique, notamment pour des malades du sida. Le nombre des malades qu'il aide grimpe vite et atteint les 300 personnes.
La DEA saisit les fonds destinés à mettre en place à Mexico, une clinique de désintoxication aux opiacés, par des traitements à l'ibogaïne. Le projet n'est pas pour autant abandonné, et reprend son cours depuis l'Arizona, à Douglas, avec l'aide d'un médecin.
Des recherches ont démontré que l'ibogaïne, utilisée comme traitement sur des U.D. en cure de désintoxication, reconstruit dans le cerveau les neurones à dopamine endommagés par les prises de drogues à long terme. De plus c'est un moyen, illégal aux USA mais pas moins fonctionnel pour autant, de faire baisser la charge virale des malades de l'hépatite virale chronique C, or les seuls traitements connus et autorisés qui équivalent à ce résultat, sont l'interféron et la chimiothérapie. En plus d'être lourds et pénibles, ils sont très coûteux. Dana propose que des gens qui n'ont pas les moyens de se payer une couverture santé et qui le souhaitent, puissent disposer de cette solution alternative. Ce n'est pas du goût de la DEA qui l'arrête à Matoon, dans l'Illinois, avec une petite quantité d'herbe sur lui, et saisit cent mille dollars provenant de dons, destinés aux malades. Il se fait inculper pour blanchiement d'argent, accusations abandonnées plus tard, mais le pauvre État de l'Illinois très certainement dans le besoin, gardera l'argent. Il est tout de même condamné pour l'herbe, la caution fixée à cinquante mille dollars.
Une période de pénurie cannabique se fait sentir aux alentours de septembre/octobre 2009. Dana souhaite réaliser une mission de dépannage dans le Michigan, où 4'000 personnes sont alors enregistrées comme consommateurs de cannabis thérapeutique, et où ils payent jusqu'à vingt dollars le gramme. Hélas, il se fait arrêter à Ashland, Nebraska, à l'ouest d'Omaha près de l'Interstate 80, le alors qu'il transporte cent cinquante livres (soixante-huit kilos environ) de cannabis thérapeutique, dans un van, avec deux autres personnes.
Ce n'est qu'une nouvelle arrestation au palmarès de l'activiste...
Le , une caution de cinq cent mille dollars est fixée...
Une fois n'est pas coutume, le , Dana se fait contrôler avec un passager, près de Madison, Wisconsin, dans une camionnette transportant cent quatre-vingt-six livres (quatre-vingt-un kilos) de cannabis thérapeutique, qu'il achemine initialement depuis la Côte Ouest jusqu'à New York. Il souhaite passer à travers le Wisconsin pour éviter les contrôles. Lors d'un arrêt à une station service dans le compté de l'Iowa, un officier de police stoppe le van, sent une odeur de cannabis et le voyage s'arrête là. Il est en période de probation...
Cette affaire est jugée le , et malgré une autodéfense plus que convaincante, filmée et diffusée sur internet, malgré de nombreuses personnes venues témoigner en sa faveur dont un ancien addict maintenant rangé, et Marie Cotter de Nouvelle Zélande qui viendra aussi témoigner à son procès de 2012, il est condamné à plus de en prison d'État. Il a déjà effectué , mais le juge, qui semble pourtant compatissante quand elle affirme ne pas être personnellement pour l'interdiction du cannabis thérapeutique, décide de ne pas les compter.
Un mois plus tard, avant son transfert, il fait une grave crise cardiaque, au cours de laquelle il est déclaré mort cliniquement. Il est sauvé in extremis, mais cette crise nécessite un double pontage, et comme une mauvaise nouvelle en cache souvent une bonne, la sentence est annulée.
Lundi , c'est le jour de la sentence du procès, pour le transport des cent cinquante livres (soixante-huit kilos environ) de cannabis à Ashland, Nebraska, trois ans plus tôt. Dana Beal risque un max de vingt ans de prison, le procureur du Comté de Saunders en requiert de huit à douze... Pourtant, des témoignages de plusieurs soutiens, dont des malades aidés par Dana, vont tous en sa faveur :
- Michael Brinkley de New York, malade du Sida et membre d'un club à NY qui compte environ mille membres, et qui, sur les conseils de Dana, a pu stopper la progression du virus à l'aide du cannabis thérapeutique.
- Sheila Steinberg, de NY également, qui contrôle les sautes d'humeurs liées à sa Sclérose en Plaques grâce au cannabis thérapeutique
- Marie Cotter d'Aukland, Nouvelle Zélande, explique que l'argumentaire de Dana sur les propriétés désintoxicantes de l'ibogaïne a conduit à sa légalisation dans son pays, qu'il avait sauvé la vie de son fils.
Le procureur considère son accusé comme un dealer de rue qui, quand il se fait choper, prétend que c'est médical. Il clame que Dana manque de remords...
Dana Beal est condamné à une peine de quatre à six ans de prison ferme.
Selon son avocat Glenn Shapiro, il doit obligatoirement faire deux ans moins le temps déjà effectué pour avoir une chance d'obtenir la liberté conditionnelle, avec les remises de peine pour bonne conduite, Glenn ose espérer que Dana puisse sortir d'ici à Novembre 2013.
D'après Nancy J. Allen sur le facebook de soutien « FREE DANA BEAL FREE OURSELVES » :
Dans la nuit du mercredi à jeudi , Dana a été conduit depuis Wahoo, Nebraska jusqu'au centre correctionnel de Fox Lake dans le Wisconsin (presque de 650km). D'après une conversation entre Nancy et Dana, selon un décompte des jours déjà effectués, la date de libération de Dana devrait être en novembre 2013. Pour le moment (fin décembre 2012), il devrait rester dans le Wisconsin environ .
La sentence aura mis plus de trois mois pour être prononcée, le procès avait démarré le , et avait finit le .
Dana se fait opérer d'une double hernie le 14 février 2013. Il est prépare une demande de libération conditionnelle. On parle de le nominer pour le Prix Nobel de la Paix, avec les docteurs Howard Lotsof et Anwar Jeewa.
Dana a été transferré le début mars 2013 dans une prison de Lincoln, Nevada. Il est à présent au Nebraska Diagnostic and Evaluation Center, une prison ouverte en 1979 dans laquelle on place généralement des personnes ayant tenté de s'échapper, ainsi que tous les prisonniers qui nécessitent une surveillance accrue. Dana n'a pas du tout le profil pour se trouver dans un tel lieu.
Vous pouvez créer un compte via le numéro suivant, ce qui permettra à Dana de passer des appels téléphoniques. N'oubliez pas d'écrire à Dana pour le prévenir de la création de ce compte accrédité, et quel(s) numéro(s) il peut appeler. C'est le seul moyen qu'il a pour savoir qu'il peut l'utiliser et téléphoner.
- 800 844 6591 (depuis les USA)
- 001 800 844 6591 (depuis la France)
Vous aurez besoin d'une carte de crédit (carte bleue internationale) pour faire cela. Il y a un
Par la suite vous pourrez gérer votre compte en ligne, via le site sécurisé securustech.netusing, un système de gestion automatique des comptes téléphoniques. Vous pouvez créditer votre compte en ligne dans la limite de 250 dollars max. La limite est repoussée à 500 dollars max. pour une accréditation par téléphone.
Toutes les adresses ci-dessous sont différentes. Ne vous trompez pas dans votre envoi, l'administration pénitentiaire ne corrigera pas votre erreur!
PO Box 22800
Lincoln, NE 68542
Assurez vous d'inscrire correctement vos nom et adresse au dos de l'envoi, sinon Dana n'aura pas l'envoi.
Les articles imprimés provenant du Net sont autorisés. Les photos sont autorisées, y compris les photos multiples sur une même page.
Pas de violence, de nudité, ou tout autre sujet qu'une prison n'autoriserait pas.
Pour les dons : Ils doivent être au format Mandat Postal. Vos noms et adresses doivent figurer au dos.
Pas de chèques bancaires, ni de chèques directement encaissables, ni d'argent liquide.
Pour les livres et les magazines : Ils doivent provenir directement de l'éditeur, ou d'un libraire, et doivent être neufs. Les charges doivent inclure les frais de réception. N'envoyez pas le colis comme un cadeau car la réception ne sera pas inclue dans les frais de livraison. Par exemple, pour les livres/mags. provenant du site Amazon.com, les frais de livraisons sont inclus.
Pour Amazon, vérifiez les conditions de vente avant d'envoyer le paiement, beaucoup ne livrent pas en prison.
Pas de violence, de nudité, ou tout autre sujet qu'une prison n'autoriserait pas.
Gardez à l'esprit que la censure carcérale est poussée, et que vous souhaitez quand même qu'il revoive ce que vous lui envoyez, donc évitez tout ce qui est tendancieux...
En cas de changement de prison ou de libération, (pour une libération, dans le cas où Dana aurait indiqué où transmettre le courrier en partant), seuls les courriers de première classe (first class mails) sont automatiquement transmis pendant un an. Les livres et les magazines sont transmis dans la limite de .
Schaefer and Shapiro, LLP
1001 Farnam Street, Suite 300
Omaha, NE 68102
Merci!
$req = mysql_query("SELECT * FROM affiches WHERE n_prisonnier = '$n_prisonnier'"); $nb = mysql_num_rows($req); if ($nb > 0) { ?>Vous pouvez utiliser les affiches suivantes :
- Pearltree [outil collaboratif et gratuit - participez!]
- Facebook de Dana Beal
- FREE DANA BEAL FREE OURSELVES
- Cures Not Wars (site officiel de Dana Beal)
- War on Drugs (wikipedia - fr)
- Harry J. Anslinger (wikipedia - fr)
- Reefer Madness, Tell your children (vidéo - sous titres fr)
- Legal history of cannabis in the United States (wikipedia - en)
- Drug Enforcement Administration (DEA) (wikipedia - fr)
- Central Intelligence Agency (CIA) (wikipedia - fr)
- La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime (fr)
- Beal Nabbed! 1971 Wisconsin (coupure de presse - en)
- Dana Beal Arrest - July 26, 1971 - New York Times (coupure de presse - en)
- Les Yippies (fr)
- Youth International Party (wikipedia - fr)
- 9, Bleeker Street, NY, 1972 (image - en)
- 9 Bleeker Street (site officiel - en)
- July 4th Smoke-In at Washington DC : Howard Lotsof & The Yippies (vidéo - en)
- Howard Lotsof (wikipedia - en)
- Howard Lotsof | Global Ibogaine Therapist Alliance (en)
- YippieMuseum.org en 2010 (archive.org - en)
- Levitate the Pentagon, 1967 (photos - en)
- Abbie Hoffman (wikipedia - fr)
- Chicago 10 (vidéo - en)
- Disneyland 06/08/1970 (image - en)
- Badges "Nobody for president" (images - en)
- Couverture du Yipster Times, 1973 (image - en)
- Couverture du Yipster Times, 1975 (image - en)
- Yipster Times, 1975 (journal complet - en)
- High Times (site officiel - en)
- Tom Forcade (wikipedia - en)
- Mouvement Provo (wikipedia - fr)
- Weather Underground (wikipedia - fr)
- Rock Against Racism New York (en)
- Global Marijuana March (wikipedia - en)
- Global Marijuana March (site officiel - en)
- Marche Mondiale du Cannabis - CAHOMMC (site officiel pour la France - fr)
- La grande conspiration de l'héroïne, 1983 (Viper) (archive de presse - fr)
- Henrik Krüger, The Great Coup of Heroin (recherche google - en)