Michaël Blanc Indonésie Michaël Blanc
Michaël Blanc est un Français de formation cuisinière, né à Bonneville en Haute-Savoie. Il est emprisonné en Indonésie, depuis le pour trois kilos huit de cannabis, soi disant cachés dans des bouteilles de plongées. Lui, prétend depuis le début qu'elles n'étaient pas à lui. Il fut successivement condamné à mort, à perpétuité, et sa peine a été réduite à vingt ans de prison. Sa mère vit sur place depuis , et sa famille, ses soutiens, organisent la lutte depuis l'hexagone, lutte qui s'essouffle avec le temps. Il a dépassé sa treizième année de détention à .

Michaël Blanc est de Bonneville, une commune médiévale de Haute-Savoie (74), à une trentaine de kilomètres de Génève. Il est de , la génération X. Il grandit dans ses montagnes, avec ses parents qui possèdent une petite menuiserie familiale de plusieurs générations.

Ancien Scout, il se dirige vers des études de cuisine à l'école hôtelière de Chambéry (74), et travaille en France, Suisse et en Belgique dans un premier temps.

Michaël adore voyager, aussi dans les années 90, il vadrouille un peu partout : il fait (dans le désordre) la Grèce, les Caraïbes (Guadeloupe), le Sénégal, l'Inde, la Thaïlande, la Malaisie, il éxerce son métier, dès qu'il peut, accumulant de l'expérience.

Il finit par s'installer en Indonésie, à Canggu Permai Housing Estate, sur l'Île de Bali. Sur place, il travaille dans la construction de bateaux, et devient associé d'une de ses amies, propriétaire d'une boutique de vêtements [selon l'AFP dans une dépêche du 12 Mars 2009, Michaël serait allé à Bali dans l'idée d'y monter une activité liée à la plongée ; voir références]. Il alimente la boutique en voyageant, il assouvit ainsi sa passion tout en exerçant une activité lucrative qui lui permet de survivre.

Arrestation

Deux années passent depuis son arrivée en Indonésie. À l'aube du nouveau millénaire, il est de retour d'un de ses voyages en Inde, quand à l'aéroport Ngurah Rai à Denpasar sur l'Île de Bali, les autorités de l'immigration l'arrêtent. Un chien renifleur détecte apparemment quelque chose. La police passe ses bagages devant lui aux rayons X. Quand ils scrutent le gros sac vert et noir « Sea Hornet » et les bouteilles d'oxygène qu'il contient, ils découvrent soi disant du haschich. Michaël, lui, ne voit pas de drogue, il le dira plus tard dans une interview. D'ailleurs il ne peut comprendre que quelques mots de ce qu'on lui baragouine car les agents n'ont jamais prévu d'intreprète.

L'ouverture des bouteilles se fait hors de sa présence, détail très étonnant, puis il est mis en examen pour trafic de stupéfiants et enfermé. La quantité pour laquelle il se trouve être poursuivi est de trois kilos huit-cents grammes. Cent-quatre-vingt-neuf rouleaux et cent-soixante-dix-huit tablettes contenant du cannabis.

Tout de suite, il clame son innocence, et il continuera de la revendiquer. Il explique le matériel de plongée par la rencontre d'un ami, un Français d'origine Israélienne, de Paris, prénommé Philippe. Il a fait sa connaissance dans un café de Bali, à Seminyak. Ce dernier lui avait confié son sac, que Michaël a du emmener avec lui en Inde avant de revenir à Bali, où le dénommé Philippe avait disparu, et où il se fit arrêter.

La presse française a une version différente de celle-ci : Michaël aurait rencontré ce Français sur une plage en Inde, où ce dernier lui aurait demandé d'acheminer son excédent de bagages à Bali et de les stocker quelques semaines, le temps qu'il revienne.

La justice indonésienne ne croit pas à son histoire. Elle n'y croira d'ailleurs jamais.

Michaël Blanc est alors emprisonné pendant trois longs mois dans une cellule du commissariat local.

« Cela a été l'épreuve la plus dure. Nous étions 27 à dormir les uns sur les autres. Certains se faisaient lyncher. D'autres tirer dans les jambes. » Michaël Blanc pour une interview au Parisien le 3 Août 2001 à Bali
Procès

, c'est le début de la première instance du procès. Michaël n'a même pas un intreprète pour comprendre ce qui est dit. Il n'a pas l'occasion de se défendre et il n'a aucun témoignage en sa faveur. La cour prend sa décision à huis clos, le public saura en .

, la mère de Michaël apprend la gravité du cas de son fils, et le temps de préparer ses affaires, en elle part. Elle lâche tout pour aller sur place, et trouve un logement à Goa Village, à Legian (Bali), à trois kilomètres de la prison de son fils. Elle est là pour le procès de son enfant, au Tribunal de Denpasar sur l'Île de Bali. Les médias français, sans qui l'affaire n'aurait pas eu un impact tel sur l'opinion internationale, aussi : ils ont eu vent de l'histoire et pour une fois ils ont décidé de s'impliquer un peu plus. Sur ce coup, ils ont daigné envoyer des caméras à Bali.

Verdict

L'Indonésie a une des plus rude législation du monde en matière de stupéfiants, sa guerre aux drogues est mise sur un piédestal, c'est une « priorité nationale ». Elle ne fait pas de distinctions entre les drogues dures et les drogues douces, ainsi le cannabis, sur le tableau de classification indonésien des drogues, n'a pas de place privilégiée. Il est catégorisé avec l'héroïne et la cocaïne.

La peine maximale pour un crime en rapport avec les stupéfiants, est la prison à vie ou la peine capitale. Des milliers d'étrangers, dont beaucoup de Français et d'avantage d'Australiens (l'Indonésie garde manifestement de la rancune envers l'Australie qui était intervenue au Timor-Oriental en lors de la secession de la dépendance du Timor à l'Indonésie, prélude à la déclaration d'indépendance du Timor-Oriental, en ), tombent régulièrement dans les griffes de cet ersatz de justice et se font condamner à mort, bien que les exécutions n'aient généralement pas lieu, les peines étant transformées en prison à vie, par exemple.

La sentence de Michaël Blanc tombe le . La Cour souhaite faire un exemple. Le procureur requiert la peine de mort, Michaël risque réellement sa peau.

Le verdict : Perpétuité à 27 ans...

Le cauchemar continue. Les soutiens se mobilisent, mais toutes les démarches entreprises restent sans résultat et trop vite expédiées : le procès en appel se déroule dans les mêmes circonstances que la première instance : pas de traducteur, pas de possibilité pour Michaël de se défendre, pas de témoins favorables. L'appel est rejeté.

Puis les juges de la Cour Suprême, sans aucune explication, rejettent le pourvoi en cassassion à huis clos sans même faire venir le détenu, le . Michaël ne sera d'ailleurs prévenu, selon ses propres mots, que trois semaines après. Pire : la Cour Suprême ajoute à la peine de prison à vie de Michaël, une amende de cent-mille euros!!

Le , la famille de Michaël annonce officiellement au monde que la peine a été confirmée. La Cour Suprême d'Indonésie a passé outre tous les petits détails dérangeants de cette affaire : le non respect de la présomption d'innocence, des droits de la défense, selon Sophie Bottai, l'avocate de Michaël, il y a de nombreux vices de forme.

Acharnement indonésien sur Michaël Blanc

Le , l'Indonésie élit une nouvelle Présidente de la République, Megawati Sukarnoputri, qui prend la place de Abdurrahman Wahid. Sophie Bottai, l'avocate Française de Michaël, attendait ce moment pour agir. Et une demande de grâce, démarche très longue à s'installer, est déposée auprès de Megawati Sukarnoputri le . Seulement, cette dernière est une fervente partisante de la Guerre aux Drogues modèle indonésien, et ce, depuis bien avant son élection.

Neuf mois plus tard, trente-cinq-mille cinq-cent-vingt-quatre détenus Indonésiens voient leurs peines réduite en l'honneur de la Fête Nationale, avec parmi eux, le fils de l'ancien dictateur Indonésien, Tommy Suharto (entre autres assassin d'un Juge), un de ses hommes de main, et d'autres criminels notoires.

Mais pas de remise de peine pour Michaël.

Pendant ce temps, lui et les autres détenus se tournent les pouces, fument des clopes, lisent quand il y a de quoi lire, jouent de la musique quand il y a une guitare, sortent dans la cour de la prison, mais jamais en aucun cas ne doivent s'éloigner à plus de vingt mètres de leur bloc. La prison de Kerobokan est surpeuplée. Des chambres de quatre pour six personnes. S'il est vrai qu'on a vu pire, c'est quand même pas total confort. Pour se laver par exemple, un seul tuyeau d'arrosage pour quatre cellules... dans lesquelles les prisonniers n'ont souvent qu'un matelas à même le sol et la lumière reste allumée toute la nuit.

Environ quatre mois plus tard, c'est la fin du ramadan. Et le des remises de peine tombent, l'Indonésie étant à dominante musulmane. Ce sera trente-six-mille six-cents prisonniers qui pourront voir leurs peines réduites, et parmi ces prisonniers pas trop malheureux, on peut de nouveau voir la vermine mafieuse précitée : l'assassin de Juges et son gentil acolyte...

Mais rien pour Michaël.

Troisième espoir assassiné : le beaucoup de prisonniers ont bénéficié de réductions de peines.

Il n'y aura rien pour Michaël.

Alors là, on peut commencer à penser sérieusement à un acharnement politique sur ce jeune homme, qui vieillit et dépérit en prison. Les demandes suivantes furent sans suites jusqu'à une date ultérieure, le cas Michaël Blanc, qui voyait son séjour s'éterniser en prison, commence à lasser la presse. Les soutiens nagent dans l'incompréhension, épuisés pour certains.

Les soutiens
  • En mai 2001, l'avocate Sophie Bottai fait venir Thierry Mariani en Indonésie pour qu'il rencontre Michaël. A son retour, le député Mariani écrit une lettre au ministre des Affaires étrangères d'alors, Hubert Védrine, dans laquelle il demande une convention de transfèrement pour que Michaël effectue sa peine en France, que sa mère puisse revenir chez elle... Sa lettre n'a jamais reçu de réponse.
  • Le , Adian Silalahi, ambassadeur d'Indonésie en France de 2001 à 2006, vient rendre visite en grandes pompes à la famille de Michaël, à Bonneville. La famille lui donne une demande de grâce. Ce dernier leur promet de la remettre à la Présidente de la République d'Indonésie (au pouvoir de 2001 à 2004) sans faute, au nom de sa famille et des Français. Tout le monde espère beaucoup de Silalahi.
  • Thierry Ardisson prend rapidement parti pour lui, il s'engage à fond et réserve quelques minutes au cas Michaël Blanc, à chacune de ses émissions populaires « Tout le monde en parle » sur la chaîne publique France2. Des ventes aux enchères ont lieu sur son initiative, les vedettes dont beaucoup paraissent sincères, sensibilisées par le sort de Michaël et l'assiduité d'Hélène, vendent leurs objets personnels en vue des collectionneurs ou des fans, pour réunir de l'argent afin de payer les frais de justice, et tous les frais de voyages, etc...
  • Ben Bella, ancien Président de la République de l'Algérie, en contact avec Soekarno le père de la Présidente d'Indonésie Megawati, appuie la demande de grâce.
  • Le Président de la République Française d'alors, Jacques Chirac, reçoit une pétition envoyée par le Comité de Soutien, réunissant cinquante-mille signatures dont celles de Céline Dion, Emmanuelle Béart, le Prince Albert de Monaco, Bertrand Delanoë, etc... Hélène Le Touzey sollicite le chef de l'État dans une lettre accompagnant la pétition, pour une intervention directe auprès des autorités indonésiennes. Chirac appuie la demande de grâce.
Suite des événements

Au départ, il est détenu à la prison de Kerobokan, sur l'Île de Bali, à huit kilomètres de Denpasar. Sa mère qui est partie habiter sur place en 2000, vient le voir aussi souvent que possible. Elle lui apporte à manger, envoie des lettres à tous les Députés Français, destinées à gonfler les rangs des soutiens. Avec le temps, elle a épousé la cause de dizaines d'autres prisonniers pour qui elle fait des courses, rend des petits services, réalise des démarches. Beaucoup plus tard, elle viendra en aide aux villageois touchés par les tremblements de terre dont elle a été elle-même victime, elle s'occupera d'enfants dans des orphelinats.

En , Philippe Douste Blazy, ministre des Affaires étrangères souhaite faire en sorte qu'une convention de transfèrement des prisonniers entre la France et l'Indonésie soit signée, et que Michaël puisse en être le premier bénéficiaire. Cette même convention que Mariani suggérait à Védrine en , et dont il attend encore la réponse...

Michaël Blanc apparaît de plus en plus délabré. Il s'adapte en mode survie, toujours prêt à se défendre dans cette jungle, il se fond dans la masse des prisonniers Indonésiens. Les années passent et l'espoir de retrouver la liberté s'enfuit loin.

Néanmoins comme sa mère il a le temps d'apprendre la langue indonésienne, il dessine, il se perfectionne à la guitare, il lit, et il ne succombe pas tout à fait à l'influence de ce milieu surtout grâce à l'amour de sa mère et de ses proches.

Le , une lettre d'Hélène Le Touzey, la mère de Michaël, est remise à Catherine Boivineau l'ambassadeur de France à Jakarta. Elle est destinée à Nicolas Sarkozy. Elle écrit au Président de la République Française pour lui demander de « ne pas oublier son fils », se rappelant d'une parole du président, où dans un de ses discours il promettait aux Français qu'il « n'oublierait pas les laissés pour compte ». Nicolas Sarkozy a eu l'occasion à plusieurs reprises de rencontrer Susilo Bambang Yudhoyono, le successeur de Megawati Sukarnoputri, élu en et réélu en , selon Hélène Le Touzey, il aborde le thème délicat de Michaël Blanc à chacune des rencontres.

Six ans après être arrivé à la prison de Kerokoban, à Bali, il est transféré sans raison apparente à Porong (Java) pendant un an et demi. La prison de Porong est une prison disciplinaire, beaucoup plus stricte que l'autre. Sa mère Hélène Le Touzey le suit où qu'il soit transbahuté par l'administration pénitentiaire et la justice indonésienne, complètement résignée. Des coulées de boue emportent le toit de sa maison et manquent de l'engloutir mais qu'importe! Elle continue de visiter inlassablement son fils. Sa santé décline. Elle attrape une maladie locale, la dengue, et manque de mourir faute de soins et d'assurance maladie.

Au bout d'un an et demi, il est à nouveau transféré, toujours sur l'Île de Java, à Madiun, et là bas, les visites sont payantes au bout d'un quart d'heure... C'est une prison plus petite, plus hostile, moins confortable, et d'avantage surpeuplée que Kerokoban.

En , Hélène Le Touzey déménage à nouveau à six-cents kilomètres environ de Madiun, à Jakarta : un transfert de Michaël Blanc est prévu vers une prison de la capitale indonésienne. Mais hélas, le transfert est repoussé et Hélène se retrouve à douze heures de train de son fils. Elle ne peut plus venir le voir aussi souvent qu'elle veut.

Mais cette situation étouffante ne durera qu'un temps, ainsi entre 2009 et 2011, Michaël sera finalement transféré à la prison de Cipinang, à Jakarta, près de sa mère. Cette prison est plus agréable que toutes celles dans lesquelles il a séjourné, il peut utiliser un ordinateur. Il y donnera des cours d'anglais et d'informatique aux autres détenus, et pourra pratiquer des activités.

Le , un « recours en réduction de peine » est finalement accepté par l'Indonésie grâce à l'insistance des soutiens politiques français et des proches. Ce genre de recours permet aux détenus condamnés à vie de voir leurs peines réduites à vingt ans au bout de cinq ans de bonne conduite. Ça fait dix années que Michaël est enfermé, et il se tient on ne peut mieux.

Ce mois de les deux Françaises Céline Faye et Sarah Zaknoun détenues à Saint-Domingue en République dominicaine pour une affaire de stupéfiants, clamant depuis le début de leur incarcération leur innocence tout comme Michaël, sont libérées. Si ce genre d'information redonne de l'espoir, le secrétaire d'État à la Coopération, Alain Joyandet, et le Ministre des Affaires Étrangères et Européennes, Bernard Kouchner, sont mandatés par Sarkozy pour tout mettre en oeuvre pour rappatrier le plus de Français détenus à l'étranger. Quand la presse titre un de ses articles comme ça tout le monde pense de suite à Michaël Blanc, et tout le monde se demande ce qu'il est devenu, depuis le temps que la presse n'en a pas parlé. En il y avait plus de deux-mille Français détenus à l'étranger.

justement, le Premier Ministre Français, François Fillon, prend l'affaire à bras le corps, ainsi que celle de Serge Atlaoui, un autre Français, lorrain, également détenu en Indonésie pour une affaire plus grave de stupéfiants, depuis , avec quatre autres prisonniers tous condamnés à mort par l'Indonésie, et tous tentant d'obtenir une peine alternative. Il rencontre effectivement le président Yudhoyono mais ça ne donne rien, ce dernier est toujours farouchement fâché avec le sujet des drogues et ne compte pas faire un geste qui serait selon lui, aller à l'encontre de la politique des drogues de son pays.

, Michaël est en mesure de demander une liberté conditionnelle, seulement la demande traîne à cause de la France pour changer : L'Ambassade de France en Indonésie tarde à délivrer son accord, une simple signature. Un autre obstacle risque aussi de s'opposer à ce que la demande soit acceptée : les étrangers détenus en Indonésie ne bénéficient généralement pas de libertés conditionnelles. Mais qu'à cela ne tienne! Hélène Le Touzey est confiante en son étoile et elle ira jusqu'au bout. Elle ne souhaite d'ailleurs pas rentrer en France quand son fils sera libéré, elle est bien trop attachée aux gens qu'elle côtoie là où elle est.

, l'autorisation de l'ambassade enfin obtenue, une demande de libération sous conditions est déposée. Mais elle est refusée à cause de plusieurs choses :

  • Il est étranger, et son statut n'est pas régularisé, car comme il est détenu, son titre de séjour n'est évidemment plus valide depuis belle lurette.
  • L'État a peur qu'il ne respecte pas une des clauses de sa conditionnelle, celle qui l'interdit de quitter le territoire et l'oblige à pointer régulièrement jusqu'à la fin théorique de sa peine, en ...

Encore une situation ubuesque, injuste, mais qui n'effraie ni Hélène, ni Michaël, qui en ont vu d'autres, et attendent cet ultime papier avant de présenter une nouvelle demande, avec cette fois plus de chances de se voir accorder ce privilège : la LIBERTÉ!

Nouvelles fraîches

La première demande de libération conditionnelle ayant été refusée, Michaël est désespéré et est obligé de s'accrocher aux espoirs de sa mère qui ne baissera jamais les bras quoi qu'il arrive. Elle est donc dans l'attente de la suite des évènements, son fils est résigné. Il n'attend plus rien.

Pourtant, après 13 ans passés derrière les barreaux, ce qui est certain est que la libération approche, elle ne s'éloigne pas. Chaque minute qui passe enfonce encore Michaël dans son désesoir, mais rapproche sa mère de la libération de son fils. Si seulement le nouveau gouvernement plein de promesses pouvait ne serait-ce que daigner répondre aux appels aux secours passés par Hélène et Michaël via les médias français... Hélas François Hollande et Laurent Fabius restent sourds aux courriers et aux cris de désespoirs de ces personnes.

Michaël est dans l'attente d'un second dépôt de demande de libération conditionnelle. Elle ne lui a donc pas été accordée lors du permier dépôt en raison qu'étant donné son origine française et le temps depuis lequel il est enfermé, il ne dispose évidement pas d'un titre de séjour valide, tel un visa ou un passeport, même expirés, et il ne peut donc pas remplir les conditions nécessaires à cette libération. Parce qu'il est Français, alors il n'est pas traité au même titre que les autres détenus. Si Michaël n'obtenait pas de conditionnelle, il sortirait aux environs de décembre 2016 grâce aux remises de peines tous les ans. S'il était libéré sous conditions, il devrait rester coincé en Indonésie jusqu'en 2018.

Et Michaël est est actuellement dans des conditions certes meilleures que toutes celles qu'il a connu dans les geôles indonésiennes jusqu'ici, mais même comparé aux conditions de détention françaises, qui sont connues notamment et comme dans la plupart des pays, pour leurs problèmes de surpopulation et d'irritabilité des détenus due à la promiscuité forcée, la prison de Cipinang à Jakarta est encore de loin bien pire. Heureusement, sur place il peut pratiquer toute sorte d'activités. Il a un petit travail d'enseignant. Seulement, dans sa cellule prévue pour quatre personnes, ils sont cinq, un souci de matelas la nuit se pose alors obligatoirement, un des cinq détenus doit goûter au sol.

Il est grand temps que l'Indonésie et ses lois d'une autre époque, accorde enfin le repos qu'il mérite à ce jeune homme, qui vieillit derrière des barreaux, loin de ses racines, à sa mère ainsi qu'à sa famille. Michaël est une victime supplémentaire de la Guerre aux Drogues et de l'aveuglement de l'État de l'Indonésie en la matière quand bien même l'opinion publique et même l'ONU, se dirigent ces derniers temps vers une réflexion, entamée par la Commission Globale pour la Politique des Drogues dont fait partie Kofi Annan (Prix Nobel de la Paix, 7e secrétaire général de l'ONU, aux multiples doctorats et récompenses internationales officielles), Ruth Dreifuss (ancienne cheffe du du Département fédéral de l'intérieur suisse, 100e conseillère fédérale), et de nombreuses autres éminentes personnalités anciens présidents et autres notables hauts placés, pour changer de paradigme et envisager un virage radical dans la prohibition des drogues, en commençant par le cannabis.

Nous exigeons la Libération Immédiate de Michaël Blanc!

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