William Casey Hardison USA Casey William Hardison
Casey William "Freeblood" Hardison, chimiste militant et chercheur en science enthéogène, a été arrêté à Brighton et Hove, dans le Sussex (UK), et emprisonné par les Juges après de longs débats juridiques où Casey a exposé ses motivations qui n'ont pas été entendues par la cour. Pour fabrication de LSD, de DMT et de 2CB, Casey a pris vingt ans d'enfermement en l'honneur de la bonne vieille Guerre aux Drogues.

« Un individu qui viole une loi que sa conscience lui dicte comme injuste et qui accepte volontiers la pénalité de l'emprisonnement afin de suciter la conscience de la communauté sur son injustice, exprime en réalité le plus grand respect pour la loi. » Martin Luther King, Jr., 1963

Depuis l'année , Casey William Hardison croupit dans une prison du Royaume Uni. Sa condamnation est de vingt ans de prison ce qui le rend libérable en sans les remises de peines. Il a été chargé au maximum, la Cour de Justice n'a pas entendu ses arguments comme ce qu'ils étaient vraiment, un plaidoyer tout à fait sincère et totalement dénué de machiavélisme. Le tribunal a préféré rester sur des positions rigides et incrédules. La raison officielle du Royaume Uni pour enfermer Casey est qu'il arrête de nuire. Or il n'a nuit à personne, il n'est d'ailleurs pas accusé d'un crime violent.

Casey William Hardison a eu le droit à une peine disproportionnée. Sa personnalité ne correspond pas au portrait qu'en a dépeint la Cour. Il est tombé dans les filets de la Guerre aux Drogues, avec son taux énorme de détenus qui surpeuplent les prisons, ou qui fait fonctionner plusieurs grosses industries bien lucratives dans lesquelles les prisonniers ne sont que les vaches à lait.

Histoire de Casey

Casey William est né en dans l'État de Washington, USA. Il affirme avoir très tôt commencé à lutter contre ses démons à l'aide de produits comme le cannabis ou l'alcool. A l'âge de quatorze ans, il prend conscience de ses addictions, et commence à fréquenter les salles communales des AA (Alcooliques Anonymes) et des NA (Narcotiques Anonymes).

Ces méthodes de sevrages sont axées sur le volontariat et la spiritualité religieuse ; la conscience d'être et l'intérêt dans le développement de son esprit est ce qui manque à Casey, et après huit ans de fréquentation des AA il file à nouveau droit. Il se déclare guérit de son alcoolisme, de ses addictions, le .

Quelques temps plus tard, en , Casey a une occasion de prendre du LSD avec des amis au cours du visionnage d'un film de Stephen Hawking « The Making of 'A Brief History of Time' ». Il est curieux, il a entendu plusieurs histoires positives parlant d'expérimentations de cette drogue, il sait aussi qu'une personne qu'il admire, Bill Wilson, le co-fondateur des AA, en a pris avec des intentions spirituelles.

Le résultat de la prise de Casey est positif, il entrevoit même la possibilité d'un monde sans le mal...

« En moins de huit heures, j'ai pu voir un rare aperçu du pouvoir de l'esprit humain à façonner la réalité. J'ai vu que ma conscience neuro-typique limitée était juste un plan, niveau ou aspect, et qu'il y avait une infinité de nouveautés à découvrir. J'ai vu de nouvelles perspectives sur la naissance, la mort, j'ai su que la nature de l'esprit et de la conscience était le domaine de la création. L'expérience de l'unité de toute chose avait remplacé le mythe de la séparation. À l'aube de la sagesse éternelle, mon coeur éclatait entre la louange, la reconnaissance et l'amour, enraciné dans un état d'esprit de compassion pour soi et les autres. » Casey William Hardison, (A Brief History and) Motivation of an Entheogenic Chemist

Casey raconte que pendant son trip, il ressent le besoin d'étudier et d'approfondir tout ce qu'il voit, les relations et interconnexions entre des sujets qu'il n'aurait jamais relié sans le LSD, les nouvelles voies qu'il découvre, la conscience et son rapport avec le mysticisme, la création de systèmes religieux et de croyances, la place de l'homme dans tout ça.

Théories sur la Guerre aux Drogues

Casey fait des études de chimie (il est aujourd'hui un biochimiste diplômé), il se définit lui-même comme un anthropologiste médical. C'est un modèle pour les membres du mouvement pour la promotion de la science enthéogène. Il est engagé dans une idée profonde de liberté cognitive incluant celle d'utiliser des substances psychoactives pour l'exploration de la conscience, et l'évolution psychologique. C'est la logique de la science enthéogène.

Selon les théories de Casey, qu'il partage avec de nombreux scientifiques, le gouvernement est en totale rupture avec sa perception du problème des drogues. La société a certes un problème avec les drogues, seulement elle le traite de façon irresponsable. Casey n'a pas la prétention d'avoir une compréhension correcte et unique du problème, ni de connaître la meilleure stratégie d'intervention pour le régler. Il affirme en revanche qu'il est temps d'initier un changement de valeurs, un de ceux qui a déjà eu lieu dans l'histoire de la médecine avec l'apparition du microscope ou de la péniciline, un de ceux qui ouvre des horizons aussi larges et infinis.

Casey s'intéresse en premier lieu aux manières de converger les guérisons psycho-spirituelles et physique de l'humanité, conjointement à la consommation de drogues psychoactives. C'est ce qu'il exprime dans son essai de intitulé « WE HAVE A PROBLEM – Part 1: a call for a paradigm shift by Casey Hardison (p.1) » :

  • Cela fait des millénaires que des peuples utilisent des drogues psychoactives, dans l'intention de s'améliorer mentalement, de soigner des maladies identifiées, à l'aide d'un guérisseur ou même seul.
  • Cependant, chez certains consommateurs qui sortent de cette logique d'amélioration personnelle et mentale lors d'usage de drogues, les pratiques peuvent se retourner contre eux et la consommation peut devenir nuisible au point d'apporter des problèmes à eux mêmes et à leur entourage.
  • Pourtant, d'un point de vue thérapeutique, les stratégies gouvernementales anti-drogues peuvent être perçues comme des atteintes aux améliorations de l'aspect social du problème des drogues, via les politiques et les lois.

Le gouvernement aborde le problème des drogues de façon médiocre, sa compréhension et son interprétation sont erronés. Casey voit son emprisonnement comme la perspective subjective de quelqun de touché directement, par l'actuelle stratégie politique des drogues, perspective couplée avec le désir de faire naître une nouvelle évolution des valeurs, un changement de paradigme qui réduirait nettement la nuisance des drogues sur la société.

Il est iutile d'attendre du gouvernement qu'il protège de tout risque de nuisance, particulièrement de celles qu'on s'inflige volontairement, cela abroge les responsabilités personnelles, et nous laisse avec l'État comme parent d'une société en crise d'adoléscence, irritée et indisciplinée. » Casey William Hardison, WE HAVE A PROBLEM – Part 1: a call for a paradigm shift by Casey Hardison (p.2)

Le moyen général par lequel le gouvernement protège la santé et le bien-être des individus est la régulation des comportements, via des règlementations établies par le Pouvoir Législatif, renforcées discrètement par le Pouvoir Exécutif. Les Tribunaux jouent le rôle d'arbitres entre les deux, et décident de la signification exacte du moment, de la loi, afin de s'assurer que les renforcements de l'Exécutif restent justes, rationnels, et dans les limites de la législature. Les Tribunaux doivent juger de manière impartiale toute preuve amenée à leur connaissance qui peut démontrer qu'une personne ou qu'un groupe de personnes ont transgressé la loi dans son interprétation littérale, ou spirituelle.

Il appartient au Conseil Consultatif d'informer le gouvernement par des données scientifiques et indépendantes, de toute preuve de l'innocuité d'une drogue, et des mesures (qu'elles impliquent ou pas des changements dans la loi) qui selon le Conseil devraient être prises pour restreindre la disponibilité d'une telle drogue, ou pour superviser les modalités de sa distribution. Le Conseil a pour mission de tout faire pour que la loi s'adapte aux nouvelles informations avérées au sujet de la dangerosité des drogues.

Le « Misuse of Drugs Act 1971 » (long titre : Une loi pour établir de nouvelles dispositions à l'égard des drogues dangereuses ou nuisibles et des questions connexes, et à des fins connexes - An Act to make new provision with respect to dangerous or otherwise harmful drugs and related matters, and for purposes connected therewith) est une loi britannique cherchant à réguler les stupéfiants et contenant une clause qui facilite sa modification en cas d'apport de nouvelles informations. Le terme « Misuse » (signifie mésusage, mauvaise utilisation) ne s'applique qu'aux consommateurs ce qui rend cette législation crimminalisante pour les usagers [voir références, Misuse of Drugs Act 1971, section 37 partie (2)].

Ainsi, la possession, la distribution et la production ne sont pas considérés comme des mésusages, mais comme des bons droits régulés par ces lois. Ce qui signifie que ces lois ne réglementent pas les drogues, mais bien les gens. Autre chose : certaines sections de certains chapitres sont rédigés de manière à inclure toute condition et à élargir au maximum les cas concernés. Avec des expressions comme "des drogues qui sont ou qui paraissent en mésusage", l'Acte est fait de manière à englober dans la même bulle isolée, tout acteur confondu du mouvement, depuis les personnes engagées et altruistes jusqu'aux petites frappes, caïds de quartiers, revendeurs à la sauvette.

Le MoDA1971 se dispose en un classement des drogues sur trois tableaux, en fonction de leur dangerosité supposée, établie sur le moment. Ci-après, un classement des substances les plus consommées/recherchées/connues.

Note : les indications suivantes sur les produits classés datent de et le classement a pu changer depuis, la liste n'est pas exhaustive (en , plus de six-cents substance y figuraient)

  • Le Tableau A contient les produits censés être les plus dangereux ou nuisibles (héroïne, cocaïne, crack, MDMA, ecstasy, metamphetamine, LSD, psilocybine, champignons hallucinogènes ainsi que toutes les drogues du Tableau B qui sont préparées en injection)
  • Le Tableau B (amphétamine, cannabis, codéine et autres opioïdes, methylphenidate)
  • Le Tableau C (GHB, ketamine, diazepam, flunitrazepam et beaucoup d'autres tranquillisants, somnifères, et benzodiazépines, les anabolisants et les stéroïdes)

On remarque tout de suite que ne sont pas présents les drogues les plus meurtrières au monde : l'alcool et le tabac...

Selon un rapport du Comité des Sciences et des Technologies, ce classement est basé sur des hypothèses historiques et non pas sur des évaluations scientifiques pragmatiques. Il devrait être totalement remanié.

Davd Nutt, ancien membre éminent du Conseil Consultatif, s'est levé contre ce classement. En , il a accusé le Gouvernement du Royaume-Uni de prendre des décisions non neutres concernant la classification des drogues, preuve en est le rejet d'un des rapports du Conseil, dont la conclusion était la nécessité du rétrogradage de l'ecstasy du Tableau A au Tableau B.

Nutt a également affirmé que le cannabis et le LSD (Tableau A), étaient des substances pas plus dangereuses que le tabac et l'alcool. Que prendre de l'ecstasy était à peu près aussi dangereux que de faire du cheval...

Nutt a aussi contribué avec Leslie A. King (Conseil de Forensic Science, Londres, Royaume-Uni), William Saulsbury (Fondation de la Police, Londres, Royaume-Uni), Colin Blakemore (Conseil de Recherche Médicale et Département de Physiologie, Anatomie et Génétique, Oxford, Royaume-Uni), à une publication : « Development of a rational scale to assess the harm of drugs of potential misuse ». D'un point de vue scientifique, l'exclusion dans la classification de l'alcool et du tabac est arbitraire.

Il a été "démissionné" très rapidement par Alan Johnson, qui prétendait que les messages concernant les drogues, que Nutt transmettaient aux anglais, n'étaient pas "clairs".

La Fondation pour la Transformation de la Politique des Drogues clame que la prohibition du gouvernement est nuisible pour la société, l'Alliance pour l'Égalité des Drogues (DEA) attaque en justice l'administration partiale et inégale du Royaume-Uni du pouvoir de discrétion de la loi.

Raid sur le labo

En , un colis qui porte ses empreintes digitales envoyé initialement aux USA est vérifié soi disant par hasard. Les autorités y trouvent quatre sacs contenant de l'ecstasy.

Casey réside dans un bengalow en location, à Ovingdean, Brighton et Hove. La police le surveille un peu sur place, et au mois de , fait un raid sur son bengalow.

Ce qu'elle découvre n'est pas banal, un mini-laboratoire de fabrication de LSD à l'arrière de sa chambre... Dans son frigo, une quantité de produits chimiques sont stockés. Elle trouve aussi cent-quarante-cinq-mille tablettes de LSD prêt à l'usage. Le labo de Casey est un des plus sophistiqué que la police anglaise ait découvert dans les vingt-cinq dernières années.

Casey est arrêté et inculpé pour fabrication, possession et vente de stupéfiants.

Mascarade judiciaire

Le , il est reconnu coupable de six chefs d'accusations. Trois chefs pour production de LSD, DMT et 2CB, deux pour possession avec intention de revendre du LSD et de l'ecstasy, et un dernier pour contrebande d'ecstasy.

Au lieu de nier ou de chercher à reporter la faute sur un autre, comme un criminel le ferait, lui soutient que dans la mesure où il n'a nuit à personne, il a le droit fondamental de choisir sa pratique : l'enthéogène. Sa liberté de penser, son choix de thérapie, et la pratique libre de la religion, sont des convictions chez lui. Ce sont ses principaux arguments.

La cour ne voit pas les choses de cette façon, elle affirme que Casey, avec la quantité de produits chimiques saisie dans son réfrigérateur, aurait été capable de fabriquer l'équivalent, à la revente au détail, de cinq millions de livres sterling (6'163'450 d'euros) de drogues hallucinogènes. L'accusation trouve utile de préciser que les parents de Casey, qui vivent dans le ranch familial aux USA, dans l'Idaho, ont bénéficié d'envois financiers importants de leurs fils au début des années 2000, pour construire un bateau.

Le bateau est un vieux rêve de son père, décédé en , grand navigateur depuis les années 60. [voir références]

Pour se défendre, Casey William ne conteste pas la fabrication et le reste, il détaille même plusieurs choses :

Ce n'est pas son premier laboratoire clandestin de fabrication de drogues hallucinogènes. Il a déjà mis sur pieds un labo similaire, à Wiston, près de Steyning.

Il a dépensé 38'386 Livres (47'318 euros) en produits chimiques. Il les achète normalement, à des compagnies pharmaceutiques. Tout ces produits sont destinés à fabriquer des drogues pour alimenter ses recherches enthéogènes. Il utilise un livre de recettes de fabrication DIY (Do It Yourself) pour produire un certain nombre d'hallucinogènes. Casey affirme que les jeunes anglais prisent une drogue nommée 2CI, et qu'une rumeur qui circulait, disait qu'il était venu depuis les USA dans l'idée d'en fabriquer pour eux.

Casey se présente comme un chercheur. Les hallucinogènes fabriqués par ses soins ne sont pas destinés en priorité à l'amusement populaire, mais à des recherches scientifiques thérapeutiques très sérieuses, pour trouver des traitements alternatifs à des maux comme l'addiction physique, psychologique, aux drogues plus dures comme l'héroïne, la métamphétamine, la cocaïne. L'exploration de sa propre conscience est une motivation suffisamment importante pour passer outre certaines interdictions. Le fait de devenir un ennemi de la Guerre aux Drogues n'est qu'un dommage collatéral. Et pas question d'admettre une pseudo-intention de nuire, Casey William est certain de son bon sens, il n'a jamais fait de mal à personne. Ce qu'on lui reproche est un crime non-violent, sans aucune victime. Pourquoi le condamner s'il n'est pas dangereux ?

Tous les arguments passionés de Casey sont, selon la Cour, des ruses habiles destinés à endormir l'intégrité de ses membres.

Le Juge Anthony Niblett non content de faire passer Casey pour un dangereux mafieux sans scrupules, affirme en face de Casey, pour enfoncer le clou, avant de le condamner (dans le désordre) :

« Vous revendiez les drogues que vous fabriquiez pour assouvir la plus basses des émotions humaines, la cupidité. (...) Une des pires caractèristique [de son affaire] est votre décision de monter cette usine au Royaume Uni parce que les lois américaines sont trop "chaudes". (...) Vous êtes un individu dangereux, un citoyen américain qui êtes venu dans ce pays pour exploiter le marché des drogues de Classe A. (...) Je vous recommande de retourner aux USA quand vous serez libéré car votre présence dans le pays est préjudiciable. » Juge Anthony Niblett

À l'accusation de motivations cupides, l'avocat de Casey répond qu'« il n'a pas fait ce qu'on lui reproche par cupidité, ni pour acheter une villa en Espagne, mais pour acquérir suffisamment d'expérience, afin de continuer à pousser plus avant les frontières de la connaissance. »

Tous les arguments de Casey William Hardison sont rejetés. Pendant que des meurtriers et des violeurs se font condamner moins de dix ans, lui écope de vingt ans de prison. Il annonce son intention de faire appel.

Ses recours

Casey et son avocat font donc appel. Ils restent sur la même ligne de défense. Les droits fondamentaux. Rejetés par la cour d'appel. Confirmation de la condamnation de 20 ans d'enfermement en mai 2006. Il saisit la Cour Européenne des Droits de l'Homme, la Chambre des Lords (la plus haute cour d'appel au Royaume-Uni), arguments rejetés.

Ce ne sont pas là des arguments juridiques valables, mais plutôt une attaque contre la politique prohibitionniste du gouvernement. Depuis, derrière les barreaux, Casey se bat avec le soutien de ceux qui veulent bien l'aider. Il se concentre depuis lors sur le prisme de l'égalité des droits et de la protection égale pour tous, l'équilibre entre la protection du public et le droit à l'autonomie...

Janvier 2006 à Octobre 2008 : prison de Swaleside

Octobre 2008 à aujourd'hui : prison de Wellingborough

Enfermé, Casey continue de militer pour ses idées, renforcées au maximum par la peine injuste et disproportionnée à laquelle il a eut droit, et cherche à provoquer un véritable changement de paradigme en exposant son cas passivement à l'opinion publique trop influencée et aveuglée par les années de désinformation et de propagande anti-drogues, pour pouvoir avoir un jugement objectif du premier coup d'oeil.

Références
Lettres Casey William Hardison A6078AJ
HMP Wellingborough
Millers Park, Doddington Road
Wellingborough NN8 2NH
United Kingdom
Fichier (A Brief History and) Motivation of an Entheogenic Chemist pdf - en - 114ko
Texte de Casey William Hardison
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